4 cuillerées à soupe de fromage blanc (0% si vous voulez !)
4 cuillerées à soupe de crème fraiche (light ou non !)
Sel, poivre, muscade
Allumer le four au maximum (250°). Il faut que la tarte soit saisie par la chaleur.
Mélanger le fromage blanc et la crème avec la muscade (une bonne pincée), le sel et le poivre.
Etaler la préparation sur la pâte en s’arrêtant à environ 1 cm du bord. Répartir ensuite les lamelles très fines de l’oignon. Terminer par les lardons.
Enfourner 8 à 10 minutes en surveillant : ça doit dorer mais pas noircir…
La « flàmmenküeche » en alsacien, ou tarte flambée, est donc une recette traditionnelle de l’Alsace mais aussi du Pays de Bade, du Palatinat et de la Moselle germanophone. Elle est toujours composée de ces éléments : pâte à pain, crème fraîche et/ou fromage blanc, lardons et oignons crus en rondelles. Elle est cuite au four à pain très chaud, au bord des flammes (d’où le nom). On la mange avec les doigts et on la déguste avec la bière d’Alsace.
Pour l’histoire, les paysans faisaient cuir leur pain toutes les trois semaines environ. Avec la pâte qui restait, on l’étalait et on la recouvrait avec du lait caillé, oignons et lardons. Les tartes étaient cuites sur des planches en bois.
Ce n’est qu’avec l’apparition et l’essor des pizzas vers 1960 que les Alsaciens ont popularisé ce plat pour le tourisme, alors qu’avant on ne la trouvait que dans les petits restaurants de campagne.
Les variantes existent, où l’on utilise du munster ou de l’emmental, on ajoute des champignons pour une forestière, ou encore on en fait un dessert avec du sucre et des pommes que l’on peut flamber avec du schnaps par exemple…
Figure 1: Dessin de Hansi, artiste illustrateur français de Colmar (1873-1951